Consultation thérapeutique du sommeil
Le sommeil, nous le savons tous, est essentiel à notre équilibre.
Il est d’autant plus primordial pour l’enfant dont le développement demande une énergie folle !
Un sommeil de qualité permettra la maturation cérébrale de l’enfant et l’aidera ainsi dans ses apprentissages.
Mais quand pouvons nous parler de troubles du sommeil chez l’enfant et de quoi s’agit-il ?
Les difficultés de sommeil font parties du développement de l’enfant mais ne doivent pas s’installer dans le temps.
Nous parlerons de troubles de sommeil, au-delà des six mois du bébé, s’il ne parvient pas à faire ses nuits et que toute cause médicale a été écartée.
Un enfant qui ne dort pas bouleverse le sommeil et la vie quotidienne de toute la famille. La fatigue voire l’épuisement finit par venir à bout de toutes bonnes résolutions. Il peut arriver que l’enfant finisse dans le lit des parents, qu’un matelas soit installé au pied de son berceau pour alterner la présence du parent dans la nuit, le biberon peut désormais être donné plusieurs fois dans la nuit ; ce qui peut alors conduire à des conflits au sein du couple et de la famille. L’enfant demande de plus en plus d’attention la nuit et le parent se sent de moins en moins disponible.
Lors des consultations thérapeutiques de sommeil la majorité des parents se décrivent comme étant « à bout » et « avoir tout essayé » : rester à côté, mettre de la musique, mettre de la lumière, prendre dans les bras, utiliser la poussette, essayer la méthode 5 10 15, appliquer les conseils de la belle-mère, des copains, des forums mais « rien y fait ! ».
Avant toute chose pourquoi votre enfant ne veut-il pas aller au lit ? pourquoi se réveille-t-il plusieurs fois dans la nuit ? pourquoi fait-il des terreurs nocturnes ou des cauchemars ? Notre objectif au cours de la consultation est de comprendre le signal d’alarme de votre enfant.
Comment peut-on s’exprimer lorsque les mots ne nous le permettent pas encore ? Rien de mieux que d’empêcher les parents de dormir ! Cela oblige généralement les parents à aller consulter.
Les difficultés de sommeil sont donc un moyen de s’exprimer, la place du thérapeute se situe ici par la mise en sens des troubles avec l’aide de l’enfant et de ses parents.
Comment se déroule une consultation thérapeutique du sommeil ?
Les consultations thérapeutiques du sommeil permettent de comprendre pourquoi un enfant ne dort pas. Il s’agit d’un entretien de deux heures où il est préférable que les deux parents soient présents avec l’enfant. Cela peut sembler long mais ce temps nous est souvent nécessaire pour nous permettre d’aborder ensemble le quotidien de l’enfant, son environnement, son développement, sa naissance et son histoire familiale.
Cette démarche n’est pas habituelle et encore moins facile. J’aime au cours de la rencontre faire part de mes observations entre les réactions de l’enfant et la parole de l’adulte. Cela peut être en soulignant lorsque l’enfant fait de plus en plus de bruits pour empêcher l’échange, lorsqu’il tente de mettre son manteau afin de quitter la pièce ou en venant câliner un parent dans un moment crucial de la consultation. Il m’arrive régulièrement de remettre des mots sur son histoire par exemple lorsqu’il y a eu une naissance difficile ou des événements douloureux associés.
A l’issue de la consultation, les parents ont mes coordonnées afin qu’on refasse un point téléphonique au bout d’une semaine. Une seule rencontre est généralement suffisante. Nous évaluons ensemble, au téléphone, s’il est nécessaire ou non de se revoir.
Consultation thérapeutique des troubles du sommeil en visio :
Au vu du contexte sanitaire récent je me suis lancée dans la visio consultation. Mes réticences ont dû être mises de côté et finalement laisser place à une bonne surprise. Les enjeux du cabinet se retrouvent à la maison. Le fonctionnement reste le même, idéalement les deux parents sont présents. En fonction de son âge, l’enfant, s’installe non trop loin des parents, de l’ordinateur, et nous écoute en jouant. Très vite on observe, comme au cabinet, quand l’enfant est en colère. Comme par exemple la fin de certains privilèges : « c’est fini Oscar ne dormira plus avec nous, il a 2 ans et demi, c’est un grand ! », de quoi susciter l’énervement d’Oscar. Ou bien au contraire avoir un enfant attentif et câlin au moment où l’on parle de la naissance, de l’allaitement, des biberons et de toutes les choses qui peuvent rendre agréable la relation parent-enfant.
Bon à savoir :
Le sommeil de 0 à 1 an :
Les premières semaines le bébé consacre la plus grande partie de son temps à manger et dormir. En moyenne 19h de sommeil par jour. Cela lui permet de faire face à la maturation cérébrale et favorise le bon développement de son organisme. Le tout petit passe par des phases de sommeil agité, c’est normal et par des phases de sommeil calme.
A la fin du premier mois il dormira encore 70% de son temps.
A partir de 3 mois l’enfant commencera à faire la différence entre le jour et la nuit et calera ses temps de sommeil diurne et nocturne. Il sera capable de « faire ses nuits », attendre 8 à 9 heures sans manger.
Vers 5 mois l’enfant dormira 10 à 11 heures.
A partir de 6 mois, en principe, le sommeil doit être réglé.
Le sommeil de 0 à 1 an :
Les premières semaines le bébé consacre la plus grande partie de son temps à manger et dormir. En moyenne 19h de sommeil par jour. Cela lui permet de faire face à la maturation cérébrale et favorise le bon développement de son organisme. Le tout petit passe par des phases de sommeil agité, c’est normal et par des phases de sommeil calme. A la fin du premier mois il dormira encore 70% de son temps.
Le sommeil de 1 an à 2 ans :
Le besoin de sommeil varie désormais de 13 à 15 heures par jour. Les siestes restes essentielles !
Vers 2 ans, l’enfant commencera à utiliser tout ce qui lui passe par la tête pour retarder le moment du coucher, la séparation. La peur du noir apparait à ce moment-là.
Le sommeil de 2 à 3 ans :
Hop, le sommeil varie maintenant de 11 à 12 heures. La sieste reste indispensable.
Le sommeil de 3 à 6 ans :
La sieste diminue puis disparait. Les rêves et les cauchemars font partie intégrante du sommeil. Ca y est nous arrivons dans une phase de consolidation du langage, l’enfant pourra plus facilement exprimer ses craintes et préoccupations avant de dormir.